El Cauca, cada vez más se está convirtiendo en un teatro de operaciones militares al beneficio de un puñado de proyectos económicos. Este territorio está invadido por los monocultivos de caña, el ingreso de las multinacionales mineras y la militarización que éstas producen. Caña, minería y militarización, tres locomotoras que avanzan con pasos agigantados en este gobierno y de las cuales se desprenden violencia, miseria, hambre y la pérdida de soberanía alimentaria que hoy se está padeciendo en Colombia.

Las extensiones de caña cultivada han arrasado con la diversidad de cultivos que se plantaban para el consumo humano como el arroz, el frijol, la arveja, el maíz, entre muchos otros. Esto ha ocasionado que se incrementen sustancialmente el precio de estos productos y que las familias campesinas e indígenas de la región vean disminuidos sus ingresos. En resumen, lo que ha generado la caña como monocultivo es hambre y miseria para los pequeños productores y aumento de los precios entre los consumidores.

La excusa que inventaron para incrementar la siembra de caña en Colombia fue la producción de alcohol carburante. Esta supuestamente era una respuesta más ecológicay económica en la elaboración de combustible. Dos grandes mentiras. El llamado “biocombustible” resultó ser más contaminante y costoso en su producción que el combustible hecho únicamente con petróleo. Eso nos tiene con campos al servicio de los carros y a los carros consumiendo el cuarto combustible más caro del continente.

Por otro lado, la minería está acabando con cientos de fuentes hídricas debido a la explotación hecha a gran escala. Esto está sucediendo en el páramo de Santurbán, en La Colosa y en Zaragoza, solo por mencionar algunos ejemplos. En estas zonas la minería terminará produciendo enfermedades producto del cianuro utilizado, contaminación en el agua por los desechos químicos propios de este proceso y deterioro social producido por la militarización de los territorios.

En los campos de Colombia, cada proyecto económico a gran escala viene acompañado por terror a gran escala. Hoy más que nunca el Cauca está siendo ocupado por la guerra. Mientras se anuncia que más de la mitad del territorio está solicitado para concesiones de explotación minera se anuncia también la implementación de cuatro batallones del ejército provenientes de otras partes del país. Más claro no puede ser: el ejército colombiano, en lugar de defender los intereses del pueblo, defiende los del capital extranjero; y la guerrilla, mientras asesina al pueblo que dice proteger, sirve como excusa perfecta para que el gobierno continúe implementando su estrategia de despojo.

Así es como viene funcionando el negocio de la guerra en Colombia. Los grupos armados desplazando con terror y con mentiras. Las multinacionales sirviéndose de esto y ocupando la tierra con proyectos productivos que empobrecen aún más a la gente. La población civil, que pone los muertos, es obligada a tomar partido por un grupo armado, lo que conlleva a convertirse en objetivo militar de otro bando.

Muerte, desplazamiento y terror al servicio de la economía de una minoría. El libre comercio como un instrumento de la codicia internacional. El gobierno justificando su estrategia como una lucha contra el terrorismo. Los medios masivos cómplices de la propaganda que embrutece y distrae. La oposición silenciada con balas y con la compra de conciencias.

El panorama es sombrío, sin duda, pero necesitamos encontrar en la sabiduría popular las estrategias para defender nuestros territorios. De nada sirve señalar la enfermedad que nos está acabando si no proponemos la cura para sanarla. La conciencia activada con hechos concretos al servicio de la gente. Es hora de que todas las organizaciones, los colectivos y los pueblos estemos conscientes y movilizados para construir también, solidaridad a gran escala.

Tejido de Comunicación de la ACIN

Editorial traducido en Francés por Camille Apostolo
Éditorial semaine du 14 au 20 mars 2011

La terreur à grande échelle

Le Cauca, se convertit de plus en plus en théâtre d’opérations militaires au bénéfice d’une poignée de projets économiques. Ce territoire est envahit par les monocultures de canne à sucre, les revenus des multinationales minières et la militarisation que celles-ci produisent. Canne à sucre, mines et militarisation, trois locomotives qui avancent à pas de géant dans ce gouvernement et desquels résultent violence, misère, faim et la perte de la souveraineté alimentaire dont souffre aujourd’hui la Colombie.
Les étendues de canne à sucre cultivées ont fait table rase de la diversité des cultures qui se produisaient pour la consommation humaine comme le riz, les haricots noirs, les petits pois, le maïs, et beaucoup d’autres. Cela a causé l’augmentation substantielle du prix de ces produits, ainsi que la diminution des revenus des familles indigènes et paysannes de la région. En résumé, ce que génère la canne à sucre comme monoculture, est la faim et la misère pour les petits producteurs et l’augmentation des prix pour les consommateurs.

L’excuse qu’ils ont inventé pour répandre la culture de canne à sucre en Colombie est celle du carburant. Celle-ci était supposément une réponse plus écologique et économique pour l’élaboration de combustible. Deux grands mensonges. Le dénommé « biocombustible » s’est révélé être plus polluant et coûteux dans sa production que le combustible produit uniquement à partir du pétrole. En résulte des champs au service des voitures et des voitures consommant le quatrième combustible le plus cher du continent.

Par ailleurs, les mines sont en train de tarir des centaines de sources hydriques, du fait de l’exploitation menée à grande échelle. C’est en train de se produire dans l’étendue désertique de Santurbán, à La Colosa y à Zaragoza, pour ne mentionner que quelques exemples.  Dans ces zones, les mines finiront par causer des maladies produites par le cyanure qu’elles utilisent, la pollution de l’eau par les propres déchets chimiques de ce processus, et la détérioration sociale due à la militarisation des territoires.

Dans les campagnes colombiennes, chaque projet économique à grande échelle est accompagnée de terreur à grande échelle.  Aujourd’hui plus que jamais le Cauca est monopolisé par la guerre. Pendant que l’on annonce que plus de la moitié du territoire est sollicité pour des concessions à l’exploitation minière, il s’annonce également l’implantation de quatre bataillons de l’armée, venus d’autres parties du pays.
Ce ne peut être plus clair : l’armée colombienne, au lieu de défendre les intérêts du peuple, défend ceux des capitaux étrangers ; et la guérilla, alors qu’elle assassine le peuple qu’elle dit protéger, sert comme parfaite excuse au gouvernement pour continuer le développement de sa stratégie de spoliation.

Ainsi fonctionne le commerce de la guerre en Colombie. Les groupes armés déplaçant les populations avec terreur et mensonges. Les multinationales qui en profitent et occupent la terre avec des projets productifs qui appauvrissent encore plus les gens. La population civile, qui fournit les morts, est obligée à prendre partie pour un groupe armé, ce qui  l’amène à se convertir en objectif militaire d’autres bandes.

Mort, déplacement, terreur au service de l’économie d’une minorité. Le libre commerce comme un instrument de la cupidité internationale. Le gouvernement justifiant sa stratégie comme une lutte contre le terrorisme. Les médias de masse complices de la propagande qui abrutit et distraie. L’opposition réduite au silence par les balles et l’achat des consciences.  

Le panorama est sombre, sans doute, mais il est nécessaire de tirer de la sagesse populaire les stratégies pour défendre nos territoires. Il ne sert à rien de dénoncer la maladie qui nous atteint si nous ne proposons pas le remède pour la soigner. La conscience active, accompagnée de faits concrets au service du peuple. L’heure est venue pour toutes les organisations, les collectifs et les peuples d’être conscients et mobilisés pour construire nous aussi, une solidarité à grande échelle.

Tejido de Comunicación de la ACIN